R. Vercel, Capitaine Conan


 
Roger Vercel

Biographie :
Roger  Vercel, de son vrai nom Roger Delphin Auguste Crétin, est né en 1894 à Mans (France) et est mort en 1957(à 53 ans) à Dinan. Il etait un écrivain français.
En Octobre 1940, il publia dans le journal Ouest-Éclair, un article qui sera jugé antisémite, et qui fit la une des médiaux.  C'est la FNDIRP (fédération nationale des anciens déportés, internés, résistants et patriotes) qui avait lancé la critique et demandé de débaptiser deux collèges portant le nom de l'écrivain, à Dinan, où il vécut, et au Mans, sa ville natale. On discute toujours de ce scandale. Des rapports ont même été rédigés, fin 2012, début 2013.
Ses œuvres sont notamment inspirées de la vie maritime ainsi que de ses souvenirs de guerre, comme par exemple, son œuvre Capitaine Conan. Il a gagné le Prix du comité Femina France-Amérique en 1932 pour Au large de l’Éden et le Prix Goncourt pour Capitaine Conan en 1934 (qui plus tard a été adapté au cinéma).
Son nom a de plus été donné à des établissements scolaires.
La Guerre :
Il a arrêté ses études de lettres à cause de la Première Guerre Mondiale. Vercel avait voulu être soldat; or pour l’être, les hommes voulant pratiquer ce métier, devaient disposer d’une bonne vue, mais ce n’était pas le cas pour Vercel.Il se contenta alors d’être brancardier sur le champ de bataille au nord et à l’est de la France. L’armée ayant manqué de gradés (comme par exemple des colonels…), il entra à Saint-Cyr et devint officier. Il termine la guerre sur le front d’Orient, et ne sera démobilisé, qu’un an après l’armistice.  

Plaque commémorative à la mémoire de Vercel.




Résumé critique de Capitaine Conan





Capitaine Conan de Roger Vercel, paru en 1934, se situe dans la période suivant l’armistice du 11 novembre 1918, après la première guerre mondiale. Il indique la victoire de la Triple-Entente (France, empire britannique, Russie principalement),  face à la Triple-Alliance (empire austro-hongrois, empire allemand, empire ottoman entre autres). L’armistice comprenait de nombreuses clauses favorisant les pays gagnants et enlevant au pays perdants certains avantages. À la suite de la mise en vigueur de cet acte, une remise à l’ordre a été engagée (condamnation de soldats…). Or, de quelle façon ce roman met en valeur le réalisme de la guerre ? Pour répondre à cette problématique, nous allons d’abord procéder au résumé de l’œuvre, suivi de sa critique.


À la suite de l’armistice du 11 Novembre 1918, Norbert, un ancien étudiant en lettres, devenu commandant d’une armée française, est rapatrié en Roumanie, pour participer à sa protection. Il rencontre plus tard le capitaine Conan, un breton considéré comme un héros. Ensuite, Norbert rentre dans la justice militaire et devient avocat pour sauver des soldats prisonniers. Il aide de nombreuses personnes à éviter une peine. Ainsi, en raison de ses capacités, le jeune homme devient commissaire-rapporteur du conseil de guerre. Par son travail il collabore avec le capitaine Conan qui l’aide à enquêter sur certains faits.
Un soir, les russes surprennent Norbert au moment de sa supervision de travaux sur les tranchées. Il se fait aider par les condamnés sur lesquels il enquêtait. Ils sont tous remerciés pour leur bravoure. Quelques années plus tard, dans les années 1920, Norbert revoit Conan, devenu gros et mourant dans un café. Ce dernier lui dit que tous les gagnants de la guerre sont devenus comme lui.


En ce qui concerne la critique, Capitaine Conan montre la réalité de la guerre avec certaines scènes où sont évoqués les combats dans les tranchées, la mort de soldats. Ces scènes ne composent pas l’intrigue du livre malgré tout.  Cette œuvre met certains aspects de la guerre en valeur (combats, tranchées, vie d’un soldat); cependant, ce n’est pas le but recherché par l’auteur. Cette œuvre parle surtout de ce qui suit l’armistice ainsi que le rôle d’un commandant dans la justice militaire. Les personnages ont des sentiments, des émotions propres à l’humain : ils passent par le bonheur (la victoire de la guerre), la compassion de Norbert face aux soldats condamnés qu’il doit aider, son découragement face aux enquêtes qu’il doit mener et face aux preuves qu’il doit trouver. Le lecteur traverse lui aussi les mêmes émotions que les personnages lors de la lecture de ce roman. L’auteur nous fait paraitre la réalité de la guerre en utilisant des personnages occupant un métier en lien avec la guerre (soldat…). On nous transmet donc à travers eux des informations sur les conditions de vie et de travail durant et après la guerre. De plus, le champ lexical de la guerre et de la justice de guerre est principalement utilisé. Finalement, on retrouve beaucoup de dialogues entre les personnages qui eux même parlent avec un vocabulaire courant, parfois même familier. On comprend alors mieux la situation et la réalité de cette guerre.


En conséquence, cette œuvre a pour intérêt d’évoquer ce qui se passe après la Première Guerre mondiale, la remise en ordre de la justice militaire passant par la condamnation de soldats, à travers les yeux de Norbert, le personnage principal. Elle ne mentionne cependant pas la violence, la cruauté, la brutalité de la guerre puisqu’elle met plutôt en valeur les évènements de l’après-guerre. Cela peut donc entraîner la déception du lecteur qui s’attend à rencontrer des scènes de violence et de combats.
Ce roman a eu beaucoup de succès : il a reçu le prix Goncourt en 1934 et a même été produit au cinéma en 1996 par Bertrand Tavernier. Il peut finalement  être comparé à de nombreuses autres œuvres traitant de la guerre, compte tenu que ce sujet a été une source d’inspiration pour plusieurs  auteurs, par exemple  Chante Luna, de Paule du Bouchet, un roman qui évoque l’enfer de l’Holocauste lors de la Seconde Guerre mondiale.

Illustration d’un extrait de l’oeuvre

       « Je vais prendre par le bled…
       Je lui fais la courte échelle, je le lance sur le parapet où il se met à courir.
Deux minutes plus tard, je courais à mon tour vers le pont, devant mes hommes en tirailleurs, et en courant, en butant contre les mottes grasses, l’ex-rapporteur, en moi, s’amusait : « Le bel abandon de poste devant l’ennemi ! Lâcher sa tranchée en pleine attaque pour s’en aller à quinze cents mètres à l’arrière !» Puis l’essoufflement de la course vous vide la pensée, le cœur vous sonne contre les côtes, on n’entend plus que le bruit de gong de ses tempes…
Le pont ! Vide !... Cent mètres encore et on passe, on double la pointe du vaste triangle, les dernières touffes de roseaux secs et on voit ! On assiste à ce qui se passe de l’autre côté du rideau !... Une rafale de balles devant nous, la terre qui saute, comme un rejaillissement de pluie d’orage.
Couché dans la boue, j’essaie de comprendre : ils ont dû pousser, sur un radeau, une mitrailleuse jusqu’au milieu du marais. Elle nous voit mal, mais elle sait où est le pont, et nous ne déboucherons  pas !...
Eux non plus, d’ailleurs.  Je le tiens, ce pont, sous mon feu, et puis le vent est tombé, les roseaux restent au repos. Un roseau, c’est déséquilibré par la tête ; dès qu’on y touche, ça oscille comme un métronome. Ils ne peuvent  bouger sans que j’en sois averti !
Je me détourne, afin de compter, d’un coup d’œil, ceux qui m’ont suivi. Ils sont une trentaine qui se sont abattus derrière moi, fauchés par le vieux réflexe qui a joué. »
On a choisi cet extrait car il nous montre l’organisation d’un soldat lors d’une attaque, sa réaction. On peut ainsi comprendre comment il se sent. On a de plus choisi la première image car elle montre l’étalement d’une tranchée, un combat à la mitrailleuse avec la position des soldats dans ce lieu. On peut donc voir à quoi sert une tranchée. La deuxième image montre des soldats attendant le signal d’attaque. Les expressions sur leur visage en disent beaucoup sur leur état d’esprit à ce moment-là.
Cet extrait et la première image évoquent tous les deux des mitrailleuses ce qui, en plus des autres points communs, renforce leur lien.
L’extrait et la deuxième image traduisent tous les deux les sentiments et réactions que peuvent avoir des soldats face à une attaque imprévue ou face à la guerre.






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Travail réalisé par:
Amina Béchir Abderaman, 2nde 4
Michelle Khalaf, 2nde 2
Maria Ruxansra Lefter, 2nde 4


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