D. Daeninckx, Le Der des Ders

Didier Daeninckx par Martin Bureau

DIDIER DAENINCKX




Didier Daeninckx est né en 1949 à Saint Denis dans la région parisienne. Il vit son enfance dans un quartier interlope. C’est pour lui une expérience traumatisante et c’est alors, à l’âge de 11 ans, qu’il trouve une passion pour l’écriture qui est pour lui une sorte d’évasion. A partir de l’âge de 13 ans, il commence à avoir des troubles alimentaires et devient boulimique. Par la suite il travaille durant une quinzaine d’années en tant qu’imprimeur mais il rencontre des difficultés. Il se lance alors comme animateur culturel puis journaliste localier. Après tous ces métiers, il se retrouve au chômage. Il décide donc de faire de l’écriture son métier. Durant cette période il écrit son premier ouvrage qui est publié en 1982,  Mort au premier tour, qui malheureusement n’obtient pas un grand un succès.
Didier Daeninckx un est homme très polyvalent, il essaie toute sortes d’activités : il écrit des romans, des nouvelles, des essais, des bandes dessinées. De plus, il passe à la radio, compose des scénarios pour la télévision et essaie aussi le cinéma et le théâtre. En tout, il est auteur d’une quarantaine d’ouvrages, d’où il puise son inspiration dans la vie quotidienne et dans son passé ou son histoire personnelle. Les romans qu’il écrit sont dits des romans noirs, c'est une sorte de romans policiers avec un effet ou une vision sombre.

Parmi ses ouvrages on retrouve :
- Cannibale, 1998
- Meurtres pour mémoire, 1984
- Le Géant inachevé, 1984
- Métropolice, 1985
- Le Der des Ders, 1985

source: La Croix.com




Didier Daeninckx, Le Der des Ders



Résumé critique


 Didier Daeninckx déterre une période historique, celle de l’après première guerre 14-18 (après la fin de « la der des ders »). Dans son livre, on découvre Paris en 1920 et qui fait le deuil de ce massacre mondial.  Le titre de cette œuvre est une expression qui fait allusion à la dernière des dernières guerre (La Grande Guerre). Il appartient aux genres littéraires des romans noirs et romans policiers. Le livre est paru en 1984. Dans quel but Daeninckx nous dévoile-t-il la sinistre période qu’est l’après guerre  et que dénonce-t-il ? Nous vous présenterons un résumé de l’œuvre, suivi d’une critique littéraire de cet ouvrage.
René Griffon, ancien soldat dégoûté par la guerre, décide de fonder sa propre entreprise de détective privé. Le colonel Fantin, homme riche et glorieux dans la soixantaine, l’engage afin qu’il enquête sur sa femme qu’il soupçonne fortement d’être le maître-chanteur qui le menace depuis des mois. Le détective enquête sur celle-ci et s’aperçoit de son infidélité.
 Après plusieurs semaines d’investigation, il découvre le vrai visage de Fantin et apprend que ce dernier a fait tuer un soldat l’ayant jugé incapable de commander. Griffon se retrouve entrainé dans une histoire macabre qui ressasse un sombre passé. Le maitre-chanteur est démasqué, c’est en fait un vétéran devenu infirmier qui, voulant se venger du colonel, tente de dévoiler ses sinistres secrets à la Presse. Mais celui-ci se fait tuer avant d’y parvenir.
 René décide alors à son tour de publier la vérité mais se fait lui aussi assassiner    ainsi que sa secrétaire Irène, avec qui il partageait une torride liaison.
 Des communistes brûlent les documents compromettants du Colonel; sa réputation n’est donc plus en danger. L’histoire se termine sur une touche ironique lorsque Fantin assiste à un concert patriotique par la Fanfare des Invalides.
 Cette histoire ne se déroule pas durant la Grande guerre, toutefois l’auteur nous fait revivre la situation en France de 1919 à 1920 et maîtrise à merveille la description de l’ambiance parisienne à cette époque. Daeninckx insiste sur les conséquences d’une guerre meurtrière et, à travers le caractère  de René Griffon, on constate que l’infâme cruauté dans les tranchées a marqué l’esprit de millions de soldats. Les choix d’écriture de l’auteur nous permettent effectivement de mieux nous rendre compte de la réalité de la guerre.
 En conclusion, cette œuvre suscite la réflexion chez le lecteur, et fait réaliser à quel point les sociétés passées ont été marquées à jamais par les horreurs de cette interminable guerre. L’auteur fusionne la déshumanisation des soldats et des commandants, la résistance des communistes, les millions de morts pour la France, la cruauté, l’hypocrisie, l’impuissance, l’insalubre décor d’une après-guerre.  Un roman fascinant, que nous recommandons à tout le monde.

Illustration d’un extrait de l’œuvre

 

“C’est moi qui ai flairé le premier ; une odeur dégueulasse de renfermé, un truc fade… J’ai hurlé pour la dernière fois de ma vie :
« Les gaz ! Ils balancent les gaz ! » On s’est précipité sur les masques mais un coup de vent m’a rabattu une nappe en pleine poire alors que je m’emmêlais dans les sangles. J’ai essayé de tenir sans respirer à me faire éclater les poumons mais cette saloperie de sangle a lâché... Je me le suis plaqué sur la figure, au maximum… C’était pas suffisant, j’ai avalé une dose d’ypérite. Brulé de partout, à l’intérieur. Je chialais, je vomissais sans relâcher le masque et je suis tombé au fond de la tranchée à moitié mort mais encore lucide.»
 



Nous avons choisi ces deux images car elles illustrent parfaitement l’extrait ci-dessus. Elles mettent en évidence l’ardeur et la violence des combats dans les tranchées. Les soldats étaient obligés de porter des masques à gaz s’ils voulaient survivre. Ces œuvres  démontrent les situations difficiles et les atmosphères insalubres dans lesquelles vivaient les soldats.

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  http://e-sapiens.fr/college/troisieme/3121/verdun/verdun_7.htm

Travail réalisé par:
Aurélie Amar, classe de 2nde 3
Romane Bonpunt, classe de 2nde 1
Romane Defrance, classe de 2nde 1
 
 

 

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