H. Barbusse, Le Feu

Henri Barbusse dans son uniforme de soldat




HENRI BARBUSSE

Information de base
     Henri Barbusse est né le 17 mai 1873 et mort le 30 aout 1935. Il est issu d’une famille protestante des Cévennes. Il était dans le 231ème régiment d’infanterie de l’armée française.
     Il a été remarqué dans un concours de poésie du quotidien l’Écho de Paris. Il est passé par la Première Guerre Mondiale en tant que soldat sur le front, dont il  revint en 1916.
     Barbusse a adhéré au Parti Communiste en 1923 et fait de nombreux voyages en U.R.S.S. où il s’est lié d’amitié avec Lénine  et Gorki (romancier et dramaturge soviétique).
Il fut aussi président d’honneur du premier congrès de la Sennacieca Asocio Tutmonda (l'Association mondiale anationale), de Prague en 1921.
Carrière littéraire
       Barbusse a commencé à publier ses premiers ouvrages sous formes de nouvelles dans les journaux et revues (dont la revue Le Monde qu’il créa en 1928). Il a de plus écrit trois œuvres avant la  guerre : Les pleureuses (1895), Les Suppliants (1903) et L’Enfer (1908) qui fut son premier grand succès littéraire.
     Pendant (ou autour de) la guerre, il a écrit Nous autres (1914), Le feu (1916) qui a gagné un prix  Goncourt en pleine guerre et Paroles d’un combattant (1917).
                   Par la suite, il a composé dix-sept autres oeuvres, mais aucun succès    notable.














                                                                           

Henri Barbusse, Le Feu

Résumé critique


L’œuvre se situe entre 1914-1916, lors de la 1ère Guerre mondiale, dans l’Est de la France. Cette œuvre à l’époque était plutôt inédite : rares sont ceux qui ont fait la guerre, pris des notes sur les soldats, terminé son service, puis ont été hospitalisés pour blessure grave et ont écrit un roman gagnant du prix Goncourt. L’ouvrage est un roman d’Henri Barbusse, écrit en 1916, nommé Le Feu. En quoi l’œuvre montre-t-elle la souffrance et le quotidien très dur des soldats ?

Au début de la Première Guerre Mondiale, en 1914, les soldats dont Henri Barbusse et ses camarades tels que Paradis, Cocon, Volpatte ou Lamuse ont l’air très enthousiaste à l’idée d’aller à la guerre; l’ambiance dans les tranchées est bonne. À chaque retour de semaine de repos, les choses empirent de plus de en plus. Au fur et à mesure de l’histoire, les camarades du narrateur tombent au combat. Cela entraîne une baisse de morale des troupes.
À la suite de l’inondation des tranchées causée par une attaque soudaine des Allemands et après que les soldats français (dont Barbusse) ont trouvé un refuge dans une plaine voisine, les soldats allemands comme français font tous part de leur envie commune  de renoncer à toute guerre. Après cet épisode, Barbusse accompagne un de ses camarades aux premiers soins avant d’être évacué ; et lorsqu’ils sont dans le poste souterrain, ce dernier est atteint par des obus, ce qui cause sa destruction et la mort de beaucoup blessés. Nous restons sur cette image de l’horreur de la guerre dont nous fait part le narrateur avant de rentrer chez lui, en 1916.

L’œuvre rend bien compte de la réalité de la guerre, par le fait que le narrateur soit lui-même un soldat. De plus, le langage des soldats n’est pas censuré… Il est transposé tel quel. On se croirait en plein milieu des tranchées. Ensuite le fait que l’œuvre ait l’air réaliste, avec des paysages très bien décrits, nous permet de très bien nous situer dans le paysage et dans le contexte raconté. Enfin, l’ambiance décrite au sein des soldats est plutôt bonne malgré le fait que ceux-ci soient constamment dans l’angoisse d’être atteints par un obus ou une balle. Le roman insiste sur le fait que la guerre soit cruelle. En effet, la plupart des soldats vivent de belles aventures avec leurs camarades, ont une femme et une famille et, pour finir, se font tous frapper par un obus alors qu’ils effectuaient une simple patrouille anodine. Cela insiste aussi sur le fait que les soldats sont très unis, et qu’ils s’entraident énormément. Finalement, on insiste surtout sur un aspect «caché» de la guerre, les permissions et les semaines de repos entre deux tranchées à protéger.
Le caractère des personnages rend compte d’une certaine réalité, car ils utilisent un langage très familier, typique des tranchées, avec des mots inventés. De plus, les soldats ont une attitude assez stéréotypée. En effet ils fumaient (pour évacuer le stress), envoyaient des lettres, en recevaient, jouaient aux cartes et aux dés. On peut donc dire que les personnages rendent bien compte de la réalité de la guerre.
De plus, les choix d’écriture de l’auteur aident parfaitement le lecteur à se situer dans le cadre spatio-temporel, avec une description du paysage très approfondie, et, encore une fois, une représentation des soldats comme si le lecteur était dans les tranchées au moment de la lecture du livre.
Ainsi, l’œuvre vise à présenter les conséquences de la guerre sur les soldats avec la faim, la fatigue, la souffrance, la solitude, la peur, la mort… Elle vise aussi à raconter l’histoire que l’auteur a vécue afin de se faire connaître et se mettre en valeur. Le principal défaut de de celle-ci, c’est que le point de vue est interne ; on ne peut que percevoir la guerre à travers les yeux de Barbusse et non en globalité.

Illustration d’un extrait de l’œuvre





« Tous s’ébranlent à la fois. On pose le pied sur les degrés préparés par les sapeurs et, coude à coude, on s’élève hors de l’abri de la tranchée et on monte sur le parapet.
Bertrand est debout sur le champ en pente. D’un coup d’œil rapide, il nous embrasse. Quand nous sommes tous là, il dit :
-         Allons, en avant !
Les voix ont une drôle de résonance. Ce départ s’est passé très vite, inopinément on dirait, comme dans un songe. Pas de sifflements dans l’air. Parmi l’énorme rumeur du canon, on distingue très bien ce silence extraordinaire des balles autour de nous…
On descend sur le terrain glissant et inégal, avec des gestes automatiques, en s’aidant parfois du fusil agrandi de la baïonnette. L’œil s’accroche machinalement à quelque détail de la pente, à ses terres détruites qui gisent, à ses piquets décharnés qui pointent, à ses épaves dans des trous. C’est incroyable de se retrouver debout plein jour sur cette descente où quelques survivants se rappellent s’être collés dans l’ombre avec tant de précautions, où les autres n’ont hasardé que de coups d’œil furtifs à travers les créneaux. Non… il n’y a pas de fusillade contre nous. La large sortie du bataillon hors de la terre a l’air de passer inaperçue ! Cette trêve est pleine d’une menace grandissante, grandissante. La clarté pâle nous éblouit. »
Nous avons choisi cet extrait, puisqu’il montre le fait que les soldats, peu importe ce qui va les attendre, avancent sans se poser de questions. De plus, cela reflète bien le quotidien des poilus, toujours à vivre dans l’angoisse et dans la peur : effectivement, ils peuvent être atteints par une balle ou un obus à n’importe quel moment.
Nous avons choisi cette image, puisqu’elle illustre le départ de soldats, depuis des tranchées (au premier plan). Ils n’ont pas l’air d’avoir de réelle opposition en face alors ils foncent.

Comme dans la première image, les soldats foncent tout droit sans avoir l’air d’être attaqués. Ils n’ont pas l’air de devoir se défendre. On remarque qu’ils sont français, en raison de leur uniforme, qui fut une bérézina au début de la guerre, puisque les soldats étaient très faciles à repérer.

Travail réalisé par:
Margaux Berthet, classe de 2nde 4
Stanislas Baslzkowski, classe de 2nde 3
Raphaëlle Fournier, classe de 2nde 4













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