Analyses de l'équipe 7


Affiche 1:

Ce document est une affiche de propagande canadienne créée par la compagnie Howel Lith. Elle est actuellement exposée au Musée canadien de la guerre à Ottawa. Elle mesure 103.2 cm de hauteur par 66.2 cm de largeur. Cette affiche a pour slogan « If you cannot join him you should help her » (Si vous ne pouvez pas vous  joindre à lui, vous devriez aider son épouse). Cette affiche date de la première guerre mondiale et a été imprimée de 1914 à 1919. L’original a été fait sur du papier sur toile.
L’image est divisée en 2 parties. Dans la partie supérieure on peut voir un soldat (1) derrière des sacs de sable, dans les tranchées (2).  Il porte un uniforme vert (3) et tient une arme (4) dans ses mains. On comprend qu’il est en train de se battre mais il paraît calme et sûr de lui, ce qui donne l’impression que les soldats qui sont au front s’en sortent très bien. Derrière lui, on peut voir un grand ciel bleu dégagé (5), ce qui ne reflète pas la réalité de la guerre. L’inscription «If cannot join him » ( si vous ne pouvez pas le rejoindre) (6), est écrite au-dessus de lui en grandes lettres blanches.
Dans la partie inférieure, on peut voir une femme habillée d’une robe verte (7), la même couleur que celle de l’uniforme du soldat. On peut supposer que le soldat qui se trouve dans la partie supérieure de l’image est son mari. La dame est  assise sur une chaise, elle tient un enfant (8) (sa fille) sur ses genoux, et un autre (9) (son fils) se tient à côté d’elle. Ses 2 enfants sont très bien habillés et très beaux. La femme a l’air serein et confiant. Dans l’arrière-plan on peut voir un bureau(10) derrière lequel se trouve une femme(11). Elle porte une robe blanche et donne un papier  a une autre femme (12) qui porte une robe grise et noire, ce qui fait un contraste entre ces deux femmes; l’une a l’air triste et l’autre semble être en train de l’aider. Il y a trois grandes fenêtres  sur lesquelles est écrit «canadian patriotic office fund » (13) (Bureau du fonds patriotique canadien). Le Fonds patriotique canadien est un fonds de bienfaisance établi au Canada pendant la Première Guerre mondiale par une loi spéciale du Parlement du Canada en 1914. Il était présidé par sir Herbert Brown Ames, homme d'affaires de Montréal et député fédéral du Parti conservateur. Le fonds a été établi pour appuyer financièrement et socialement les familles des soldats.
A côté de la tête de la femme, on peut lire « you should help her » (vous devriez aider son épouse) (14), en lettres noires. C’est dans cette phrase que réside le message véhiculé par l’affiche.
Cette affiche met en contraste un soldat dans les tranchées et une femme et ses enfants dans un bureau du Fonds patriotique canadien. Elle incite l’observateur à aider les femmes au foyer en donnant de l’argent au fonds patriotique canadien.           


Affiche 2




Cette lithographie sur lin et papier fut créée par le Comité de recrutement canadien-français, en 1915, durant la Première Guerre mondiale. De dimensions 91 x 58 cm, elle est exposée au Musée de la guerre du Canada. Son slogan général est «Canadiens suivez l’Exemple» et l'affiche n’est composée que de trois couleurs: noir, brun et blanc.
On observe au premier plan deux hommes qui se battent avec acharnement contre des Iroquoiens. L’un est en noir (7) (probablement le célèbre Dollard des Ormeaux), l’autre en rouge. Celui-ci est assis sur les cadavres de ses compagnons (8). Au fond, on distingue d’autres Iroquoiens prenant part à l’assaut (5). L’ensemble du groupe se situe en forêt et est encadré par une barrière de bois (6).
Le texte prend, sur cette affiche, une grande place, car il est plus important que l’illustration. En effet, celle-ci n’est utile que pour illustrer la première phrase: «Canadiens suivez l’exemple de Dollard des Ormeaux» (1). Ce titre fait allusion au héros de la Nouvelle-France, Dollard des Ormeaux. Celui-ci a combattu durant la bataille de Long Sault, lors d'une attaque d’Iroquoiens. L’image, faisant donc référence à cette bataille livrée en mai 1660, représente son acte courageux. Dollard des Ormeaux nous est présenté en tant que modèle à suivre en ce temps de guerre.
La seconde phrase de l’affiche, «N’attendez pas l’ennemi, allez au-devant de lui» (1), explique aux Canadiens qu'il faut aller confronter l’ennemi en s’engageant dans l’armée et ainsi anticiper ses réactions.
La suite du texte, «En avant! Canadiens-Français» (2), s’adresse directement à ceux-ci et leur intime l’ordre de s’engager : «Enrôlez-vous dans les régiments».
On voit enfin, tout au bas de l’affiche, les noms des villes où le recrutement est possible (3).
Durant les premiers mois de la guerre, de nombreux volontaires s’engagèrent aux centres de recrutement, mais la rapide croissance des lourdes pertes au front stoppèrent peu à peu cette ferveur. Au Québec, comme la plupart des francophones ne ressentaient aucun attachement à l'Angleterre, les affiches de recrutement représentaient des images de héros et héroïnes du Canada français. Cette affiche est donc très patriotique en faisant référence à l’histoire du Québec plutôt qu’à celle de la Grande-Bretagne.

Affiche 3



Cette affiche de propagande, sur papier,  de dimensions 69 x 50 cm a été conçue par un auteur inconnu. Le titre général est «Canadians must provide» (3) soit «Les Canadiens doivent contribuer». Elle fut diffusée durant la Première Guerre mondiale, en 1917 plus précisément, pour  promouvoir l’emprunt de la Victoire. Elle est exposée au Musée de la guerre du Canada.
Cette affiche, écrite en anglais, est uniquement composée de texte. Le choix des couleurs à l’encre, bleu et rouge, attire le regard de l’observateur. Celle-ci s’adresse aux Canadiens anglophones puisque le message est en anglais et que les couleurs choisies font référence au drapeau britannique. On remarque que la police de caractère varie en fonction de l’importance de la phrase, et chaque paragraphe est délimité par une ligne bleue. Les mots en rouges «Can I afford» («ai-je les moyens») (1) et «canadians» («Canadiens») (3), ainsi que «saving us from belgium’s fate» («sauvons les du destin de la Belgique») (3) composent l’ensemble du message général de l’affiche.

Le message traduit de l’affiche est comme suit :

AI-JE LES MOYENS
de payer le prix de la liberté ? (1)
LA BELGIQUE DOIT AVOIR
les moyens de payer le prix de l’esclavage. (2)
LES CANADIENS peuvent et DOIVENT SUBVENIR aux besoins des familles dont les hommes
VONT NOUS SAUVER DU DESTIN QUE CONNAÎT LA BELGIQUE. (3)
Donnez dès maintenant au Fonds Patriotique Canadien. (4)

Pour obtenir des dons de la part des Canadiens, le Fonds Patriotique Canadien (FPC) utilisait comme exemple la situation que vivait la Belgique en 1917. La majeure partie du pays était sous occupation allemande. À la fin de la guerre, le FPC a obtenu ainsi 50 millions de dollars grâce aux dons des Canadiens. Cette somme fut utilisée comme aide envers les familles des soldats canadiens se trouvant outre-mer.


Affiche 4




Cette affiche de propagande dont le titre est «230eme Voltigeurs» est de dimensions et d’artiste inconnus. Elle a été créée en 1917 et est exposée actuellement aux Archives du Canada.  
Cette illustration est composée de noir (couleur dominante), de blanc (pour l’écriture), de rouge (pour mettre en évidence les mots importants de l’affiche), et de quelques touches de bruns et de kaki (couleurs du soldat).
On voit, au second plan, un soldat debout tenant une arme (7). Il semble déterminé à combattre. Derrière lui, on aperçoit dans le flou, d’autres soldats prêts comme lui à se battre. Le groupe de soldats est dominé par un drapeau britannique (6) (dont les couleurs tricolores sont décolorées).
Au premier plan, on observe une femme morte (4), attachée à une poutre en bois. Elle porte sur elle une pancarte indiquant qu’elle est la personnification de l’humanité. Elle a été poignardée. À ses genoux se trouve une jeune enfant (5) qui, comme elle, porte une robe blanche ensanglantée. Un berceau, surement utilisé par la jeune fille, traîne à côté d’elle. Ces deux personnes et l’objet représentent la déshumanisation par la guerre. Cette guerre, causée par l’ennemi, est devenue intolérable.
À gauche de la femme poignardée, on lit dans un encadré en or «force A superbe, Mercy A faible» (8).
On distingue à droite de l’affiche, au dernier plan, une lumière froide et blanche briller au loin. Mais elle ne semble pas éclairer la scène.
La première expression de l’affiche «230e voltigeurs» (1) interpelle un certain groupe de soldats, ceux qui ont le statut de voltigeurs (ce sont des artilleurs en première ligne).
Puis la deuxième expression «Canadiens-Français» (1) (en rouge) précise les soldats interpelés. Ici, on désire des voltigeurs, qui plus est Canadiens-Français!
Ensuite, le paragraphe, à droite complètement de l’affiche, explique pour qui le soldat devra combattre «Pour le roi, pour la patrie, pour la France, pour l’humanité et la liberté.» (2)
Le paragraphe se termine par les deux mots (en rouge pour bien souligner leur importance) « Aux armes!» (3).
D’ailleurs, on remarquera que les mots en rouge (Canadiens-Français et aux armes), à eux seuls, créent le message général de l’affiche.
Enfin, l’affiche interpelle les Canadiens-Français en faisant référence à Montcalm et à Chateauguay (3).
Montcalm fut un général de la Nouvelle-France dont le nom fut plus tard utilisé pour nommer une région du QC. Montcalm a été connu pour s’être mortellement blessé durant la bataille des plaines d'Abraham. Quant à Chateauguay, ce nom fait référence à la bataille de la Châteauguay (une rivière) dont le nom qualifiera plus tard un quartier de Montréal. Cette bataille militaire se déroula le 26 octobre 1813. 300 miliciens, Voltigeurs canadiens et Amérindiens appuyés de 1 500 soldats ont repoussé une force américaine de 3 000 hommes.
Cette affiche est très patriotique grâce à ses références et à son message explicite. Elle explique que l’ennemi n’est plus humain puisqu’il a tué l’humanité et qu’il est temps de prendre part à la guerre pour rétablir l’ordre.



Affiche 5




Cette affiche d'auteur inconnu, a été diffusée durant la Première Guerre mondiale, en 1917, pour  promouvoir les obligations de la Victoire. Le slogan est «Souscrivez à l’emprunt de la Victoire». Imprimée avec de l’encre sur du papier, elle mesure 142,5 x 201,5 cm. Elle est exposée actuellement au Musée de la guerre du Canada.
Cette affiche est une adaptation libre d'une autre affiche de recrutement de l'armée américaine montrant l'oncle Sam qui pointe le public du doigt. L'affiche, qui connut une extraordinaire popularité, fut reproduite à des millions d'exemplaires. Elle avait été inspirée de la célèbre image de Lord Kitchener, le secrétaire d'État britannique à la guerre qui, en 1914, imposait aux Britanniques de s'enrôler dans l'armée.
Parce que la guerre progressait et que les besoins en argent et en soldats devenaient de plus en plus urgents, le message des affiches devint de plus en plus imagé et de plus en plus direct.
Sur cette affiche donc, un soldat canadien (3)  est représenté, regardant le public droit dans les yeux (2), pour lui demander d’acheter des obligations de guerre afin de soutenir la guerre. Il a un air décidé et s'adresse directement aux gens en les pointant du doigt (1). Il porte un casque et un uniforme vert kaki, il a les sourcils froncés (2), la bouche légèrement ouverte et des yeux grands ouverts. En bas de l’image, nous pouvons lire «Souscrivez à l’Emprunt de la Victoire».
L’affiche de propagande reste neutre vis-à-vis de l’observateur puisqu’elle ne fait que donner un ordre général, soit souscrire aux obligations de la victoire. Tout le monde se sent concerné par cette affiche qui prend donc son sens en tant qu’affiche de propagande.

Affiche 6



Cette affiche de propagande imprimée sur papier, a été créée par H.J. Trihey, pour recruter durant la Première Guerre mondiale. De dimensions 89 x 57,5 cm, elle a pour titre «Fight for her» soit «Bats-toi pour elle».  Elle se trouve actuellement au Musée canadien de la guerre à Ottawa. 
Cette affiche s’adresse aux Canadiens. Elle les incite à s’enrôler pour les Irish Canadian rangers (ou Canadiens Irlandais).
L’image est divisée en 2 parties. Dans la partie supérieure qui prend la majorité de l’espace, on peut voir une femme assise sur une chaise noire (3). Elle est habillée d’une robe noire et porte un foulard blanc sur ses cheveux. Elle a l’air triste et fatigué. On remarque  qu’elle tient un mouchoir dans ses mains (4). On peut supposer que c’est parce qu’elle a beaucoup pleuré. Elle se trouve devant un mur de couleur jaune ocre sur lequel est accroché un tableau. Au-dessus d’elle est écrit le titre, en grosses lettres vertes,  « Fight for her » (1). Les couleurs dominantes sont froides et tristes. Tous ces éléments apportent une dimension dramatique à l’affiche et font paraitre la femme affligée et résignée.
Dans la seconde partie de l’image, on peut lire « Come with the irish canadien rangers overseas battalion Montréal » (2) qui, en français, veut dire « Joignez-vous aux rangers irlandais-canadiens du bataillon de Montréal qui combattent outre-mer». Cette 2eme partie interpelle le lecteur en lui demandant de s’enrôler avec les rangers Irlandais Canadiens.
Cette affiche s’inspire de la célèbre peinture de James Whistler (peintre américain faisant partie du mouvement réaliste) représentant sa mère sur une chaise noire et placée à côté d’un mur.

Finalement cette affiche incite les hommes à s’enrôler et se battre pour les femmes de leur vie. Elle fait donc appel  aux valeurs familiales.

            Gamila Abdoulkarim
            Marie Brazzalotto
            Marine Dumont

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